
"Comme on est loin à Milly de tout ce monde qui ne contrôle plus ses nerfs. Promenade délicieuse dans le jardin et le bois. Tout travaille et s’efforce de renaître. Tout se prépare trop vite, trompé par le soleil. L’année dernière, la campagne avait commis cette imprudence. Une nuit de gel la tue. On voudrait dire à chaque arbuste : « prends garde »."
Jean Cocteau
A la libération, Cocteau, à la recherche d’une demeure tranquille près de Paris, est informé par son secrétaire Paul Morihien, qu’une propriété ayant appartenu à la comtesse Annie de Virelle est à vendre. Engagée dans la Résistance du maquis de Milly, elle habitait la dépendance du Château qui était en fait l’ancienne maison du Gouverneur. Dans la plus vieille rue pavée de Milly, au fond d'une impasse de la rue du Lau, avec une double porte romane et deux tourelles rouge, la maison du Bailli séduit immédiatement Jean Cocteau et Jean Marais. Son charme est incontestable, et jouxtant le château de l’Amiral de Graville et ses douves, son jardin derrière la passerelle, qui enjambe la rivière (L’Ecole), s’ouvre sur le bois de la Garenne...
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