Quand l'outil devient jouet, alors le travail devient un jeu.

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Histoire: Le Cyclop
Transmis par: Admin actif 14 Fév 2004 @ 22:26
Milly-la-Forêt
    « En travaillant dans la forêt, nous rêvons à une utopie et à une action sans limite (c’est illusoire je le sais) et notre attitude est celle de l’Acte Gratuit et Inutile.
    Et nous sommes très heureux comme ça, pourvu que personne ne nous empêche de travailler (comme des fous – ça va de soi).
    »

Jean Tinguely




"Le rêve de Jean"
Artikfilms


Tous deux divorcés, Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely achètent l'ancienne auberge du Cheval Blanc à Soisy-sur-Ecole en 1963. Ils s'y marient une petite dizaine d'années plus tard. Mais avant cela, les deux amoureux débutent secrètement la réalisation du « Cyclop » en toute illégalité, aidés dans leur tâche par des artistes de renom, tel César ou Soto. Cachée dans la forêt de Fontainebleau, à l'entrée de Milly-la-Forêt, cette sculpture géante de 23 m de haut est une merveille qui regorge d'inventivité et d'interactivité. En prime, la petite balade dans les bois nécessaire pour y arriver se révèle fort apaisante...
Dans la profondeur du "bois des pauvres", se trouve une oeuvre monumentale de 300 tonnes, une sculpture musée, oeuvre testament de Jean Tinguely, propriété de l'Etat français qui a, depuis 1991, la charge de l'entretien de ce travail "cauchemardesque et enchanteur". Le film : LE CYCLOP DE JEAN TINGUELY, est l'histoire de cette création qui a demandé 30 ans de travail. Il y a d'abord le récit quasi rocambolesque de cette entreprise titanesque en butte à l'hostilité des saisons, au vandalisme des promeneurs qui, pendant sa construction, transformaient "ce tas de ferraille" en stand de tir, liée aussi aux aléas, aux finances et au désir de Tinguely de s'inscrire dans un art du mouvement et de l'éphémère.

L'homme est évoqué aussi avec sa profonde générosité, sa folie, son humour, sa rigueur. Il le restitue aussi dans toute la conjoncture historique des "nouveaux réalistes" école conduite par le critique Pierre Restany, puisqu'il a invité tous ses amis à venir travailler avec lui à la construction de son Cyclop : Arman, César, Jean-Pierre Raynaud, Spoerri, Otto Hahn, avec un hommage à Yves Klein disparu en 1962.




Jean Tinguely (1925 - 1991)
Né à Fribourg. Suit accessoirement des cours d'une école d'art appliqué à Bâle mais surtout rencontre Spoerri puis Yves Klein, puis Niki de Saint Phalle. Il s'installe à Paris, expose chez Denise René et chez Iris Clerc. En 1960, son "hommage à New York " sera sa première machine autodestructrice. Il travaille avec des musiciens, des danseurs. De Tokyo à Lausanne, de New York à Montréal, de Paris à Milan, il va donner une oeuvre considérable dont on peut retenir quelques points forts : "Eurêka", "le Paradis", "Rotozara", "la Tête". Les rétrospectives, les commandes publiques se succèdent faisant alterner dans leurs réalisations, les pulsions qui ont toujours défini son travail "la vie et la mort, l'arrêt et l'élan". Il appartient, comme l'écrit Pontus Ulten, à l'avant-garde de l'entre-deux guerres, à la pureté de Dada, mais aussi à l'esprit constructiviste et au postmodernisme.






Le « Cyclop », à l'entrée de Milly-la-Forêt, sur la D 837.





Le Cyclop de Jean Tinguely © Arne Steckmest from arne steckmest



Le Cyclop



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 David REVERCHON
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